jeudi 4 juillet 2013

Pays du Colonel Sanders ...le Kentucky (4 juillet)



Collaboration spéciale de Brigitte Fournier 

Hier en arrivant nous avons été fidèle à nos habitudes.  On installe la Rock mobile et on part faire du repérage pour l’épicerie, le Liquor Store et le Wall Mart.  On revient au campement se faire un bon souper (Haut de cuisse de poulet mariné avec moutarde et citron servi avec un gratin dauphinois) que nous prendrons dehors et écrire nos mémoires d'Indianapolis tout en planifiant les 3 jours à venir au Kentucky le pays du Colonel Sanders.
 Ce matin c’est le 4 juillet.  Le jour sacré des Américains.  Le ciel est très nuageux et la journée s’annonce maussade.  Marc décide de rechausser ses espadrilles.  Je crois qu’il n’a jamais été si longtemps sans courir depuis vingt ans…environ 1 mois.  Au moment qu’il sort pour renouer avec son sport de prédilection, il commence à mouiller…il ira quand même s’époumoner pendant une demie heure sous la pluie.


Maintenant il pleut des cordes….et ça sera comme ça pour les 2 prochains jours.  Qu’à cela ne tienne on décide d’aller visiter la distillerie de bourbon la plus populaire au Kentucky, aux USA et au monde, la «Jim Beam Distillery».  Nous avons appris que si le bourbon n’est pas produit au Kentucky, ce n’est donc pas du bourbon, c’est SIMPLEMENT du Whisky.


À notre arrivée, nous réservons notre tour, et en attendant, nous faisons le tour du propriétaire : on peut apercevoir la maison ancestrale d’un descendant de Jim Beam (Brook Noe).   Ces barils sont faits à la main, avec deux essences différentes de bois, l’érable et l’hickory, puis sont brûlés à l’intérieur durant quelques minutes, ce qui donne le goût unique au bourbon en y passant de nombreuses années.
Nous pouvons aussi voir comment sont faits les barils servant à entreposer le bourbon, barils qui ne servent qu’une seule fois et qui sont ensuite revendus à des brasseurs ou des producteurs de whiskey.

L’heure de la visite a sonné.  Notre guide nous amène à l’usine et nous indique que le bourbon doit absolument être produit avec l’eau du Kentucky, qui n’a pas de calcaire et qui n’est pas ferreuse puisqu’elle provient du nord et est filtrée via les rochers environnants, ce qui donne le goût unique du bourbon.  Il semble que c’est un des éléments les plus importants dans la composition de ce nectar.  Par la suite un mélange de 3 céréales, le blé, l’orge et le rye (seigle), sont ajoutées.  Le processus de fermentation débute alors et produit également la levure.  De là le mélange est distillé une première fois puis une seconde.  Ce qui donne l’alcool qui fermentera dans le baril et qui donnera le produit final quelques mois ou plusieurs années plus tard.  Lorsque le bourbon est prêt, on brise le bouchon du baril, et le liquide est filtré dans un tamis très fin afin de retenir les particules du baril qui pourraient s’y retrouver.

Notre guide nous en fait la démonstration et fait circuler le bourbon en question.  Il nous dit de ne pas se gêner que si on trempe nos doigts dans le verre il fera comme si de rien n’était puisqu’il n’y a vraiment pas de danger pour les microbes compte tenu de la teneur d’alcool.  Le liquide ambré circule parmi le groupe et tous nous trempons nos doigts pour goûter.  C’est très fort mais bon. 

Ce nectar est maintenant prêt à être embouteillé.  Les bouteilles sont bien rincées avec non pas de l’eau et du savon mais avec du bourbon.  Comme il s’agit d’une visite touristique, il invite les gens à en laver quelques unes…voir photo !  Elles sont ensuite remplies, et scellées.  Le processus est maintenant complet.  Avant de partir, le guide nous amène dans un des nombreux  entrepôts de barils.  Chaque entrepôt compte 5 étages et regroupe environ 20,000 barils.  Puisqu’il y a environ 70 entrepôts sur le site, ça représente environ un million de gallons qui attendaient bien tranquillement que le temps passe.

La visite tire à sa fin, mais le moment le plus attendu est maintenant arrivé : celui de la dégustation.  La visite comprenait également 2 dégustations d’une demie once chacune.  Le bourbon ne se déguste pas comme le vin.  Notre guide nous fait une démonstration assez explicite.  On doit d’abord le sentir avec le nez et avec la bouche ouverte tous les deux en même temps dans le verre.  Autrement, si on ne fait que le sentir, on risque de se brûler quelques cellules au cerveau….  Ensuite, on prend une gorgée que l’on ‘mâche’ dans notre bouche en la faisant tournoyer également avec la langue, puis on avale.  Là on ressent la finale qui nous remplie d’une chaleur moyennement agréable et communément appelé le Kentucky Hug.

Maintenant à notre tour de faire l’expérience.  Nous aurons le loisir de goûter quatre sortes différentes.  On commence par quelque chose de léger, un bourbon ‘blanc’  ….c’est léger (mais fort), puis on déguste un bourbon à la cerise noire…notre préféré, puis le bourbon traditionnel vieilli 8 ans : on vient de monter d’une coche le degré d’alcool. 

Comme je ne suis pas amateure d’alcool, Marc pourra bénéficier d’une double dégustation.  Pour finir, il y va pour la totale : le Brooker à quelque 65% d’alcool….c’est presque du gaz à briquet !  C’est très très très fort….Chose certaine ce n’est pas cette bouteille que l’on a ramené……nous avons choisi le plus populaire, Jim Beam vieilli 8 ans.

Malgré la pluie la journée a passé comme l’éclair et nous sommes revenus à la Rock Mobile pour souper et en soirée le voisinage faisait quelques feux d’artifice puisque c’était le 4 juillet ….sous la pluie….


God bless America !




2 commentaires:

  1. Trop fort pour moi et pour ma sœur....On préfère le bon vin.

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  2. Facile de voir que c'est Brigitte qui a composé le billet: les détails sur le repas !!!
    C'est très intéressant les commentaires sur la visite industrielle. Comme les soeurs Fournier, je préfère le vin. J'ai d'ailleurs fait la route des vins la semaine dernière et nous en avons visité 5, avec dégustation à chaque endroit et repas du midi accompagné de vin dans un vigloble. Et ne sautez pas aux conclusions,nous avions un chauffeur désigné.
    J'ai hâte maintenant de lire les commentaires du fan d'Elvis...

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