samedi 6 juillet 2013

Louiville Kentucky (6 juillet)



Aujourd’hui nous visiterons finalement la ville principale du secteur, Louisville.

Nous avions vu en arrivant il y a 3 jours au Visitor Center, qu’il y avait un très gros « Flea Market »….marché aux puces pas loin de notre camping.  Comme c’est à côté, pourquoi ne pas aller voir.  J’ai horreur du marché aux puces Jean Talon à Charlesbourg....nous voulions simplement comparer.  Il pleuvait un peu ce matin alors tout ce passait à l’intérieur….ça avait pas l’air ragoûtant de dehors.  Quand nous sommes entrés, ouf….pire qu’à Charlesbourg.  Plus croche et plus de vidange….  Cependant, nous avons pris le temps de faire le tour et j’ai fait des achats pour les enfants (cadeaux souvenirs….).  Nous avons eu beaucoup de plaisir à regarder ce qui se vendait. Beaucoup de couteaux, de munitions, des selles de chevals, des chats, des carabines, des conserves, des T-Shirt (style John Deere), des vis et autres gugus qu’on retrouve dans ces endroits.

Quelle ne fut pas notre surprise en tournant un bout d’allée de se retrouver devant une boutique de Steve Jobs (Apple).  Et oui, un Apple Store en pleine grange dans un champ.  Il y avait dans leurs étals toutes sortes de choses indispensables….une photo vaut mille mots.

J’ai aussi vu une boutique avec toutes les petites autos Hotwheels qui ont bercé mon enfance…..quel bonheur.  Malgré tout, on doit partir.

Dernière journée dans le Kentucky, il est temps que nous allions visiter une de ces grandes villes : Louisville.  Pour faire changement, le temps est encore menaçant mais on se risque à apporter tout l’attirail de vélo.  En arrivant sur place, premier constat, pas grand monde sur la rue, pas de circulation non plus.  Nous n’avons pas de difficulté à trouver des places de stationnement.  Après avoir cherché plus de 20 minutes le bureau de tourisme, nous le trouvons enfin après que Brigitte ait demandé l’aide d’un chauffeur de taxi. 

Quelle ne fut pas ma surprise de tomber face à face avec le Colonel Sanders.  Piqué debout comme une statut, il nous attendait avec un baril de 20 morceaux à la main.  Pas de poulet brun. 


Depuis que nous étions dans le Kentucky que j’avais hâte de voir cette « icône ».  J’avais lu à quelque part qu’il y avait un mini musée du Colonel dans le Centre touristique.  C’était vrai.  J’ai vu des vieux barils de poulet et les boîtes aux couleurs de notre enfance.

Après plusieurs clichés, la préposée nous explique les « incontournables » à voir, soit Main Street, pour l’architecture de ses buildings, l’Hôtel 21C qui est un hôtel-musée qui n’a rien d’ordinaire, le Louisville Slugger’s Museum, où les bâtons de baseball sont fabriqués, le River Front qui est une promenade en bordure de l’Ohio River

On part à pied et à l’aide du plan de la ville nous débutons notre excursion par le Louisville Slugger’s Museum.  Nous achetons nos tickets pour le tour de l’usine de 1h10, d’ici là nous avons accès au musée où on nous raconte l’histoire de ces bâtons, quelques statistiques de célèbres joueurs, la fabrication, etc.  Les bâtons de baseball LOUISVILLE sont ceux les plus utilisés dans la NBL (National Baseball League).

Photo illégale
Ayant été avisé que nous ne pouvions pas prendre de photo ni de film, Brigitte m’avise environ 32 fois que (…que je te vois pas prendre de photo…t’as pas le droit…on va se faire mettre dehors….).  Pour ceux qui me connaissent, vous savez ce que je pense.  Les règles sont là pour être transgressées.  Alors je la réconforte en lui disant que j’avais compris même si mon anglais n’est pas bon.
Photo illégale

Le moment du tour guidé étant venu, on nous explique que ces bâtons sont produits avec trois essences de bois ayant des caractéristiques différentes.  De plus, le bois provient de régions précises aux USA…dont le Kentucky.  Le bois est par la suite coupé en billes de 2-3 pieds et envoyé à Louisville.  Par la suite, il est taillé en bâton, puis poli, et vernis ou teint.  Autrefois les bâtons étaient faits à la main, main maintenant une machine automatisée les produits et peux faire jusqu’à 1 000 modèles différents, suivant les spécifications des joueurs (poids, grosseur, longueur, etc.).

On nous a montré l’ancienne méthode avec un tour à bois, la fabrication en série pour le peuple et finalement, la machine qui fabrique ceux des ligues majeures selon les spécifications personnelles des joueurs…..Ils doivent coûter chers. 

Cette visite a été  bien instructive, et à la toute fin nous avons pu nous aussi avoir notre « Louisville » mais miniature…Ça restera un souvenir de notre passage.  Il est à côté de mon lit dans la RockMobile au cas où nous subirions une agression, je pourrai me défendre avec une batte de baseball….du moins j’aurai essayé de leur faire peur !

À la sortie de l’usine, on nous offrait la possibilité de tenir un bâton de collection et qu’on puisse prendre une photo.  Il fallait mettre obligatoirement des gants puisque ce sont des bâtons originaux.  J’ai choisi celui de Mickey Mantel, célèbre joueur de baseball des Yankees de New-York dans les années 50-60.  Il a menacé le record de 60 coups de circuit détenu par Babe Ruth en réussissant 54 circuits en 1961…mon année de naissance.

Après cette visite un petit lunch rapide mais pas donné ($$) s’imposait : 2 pointes de pizza pepperoni, fromage : 12 $, pas de liqueur, pas d’extra !  Mais elle était bonne en maudit.

On a pu ensuite apprécié l’architecture des building sur Main Street pour ensuite entrer dans l’Hôtel 21C, qui recèle tout plein d’œuvre d’art toute aussi étrange les unes des autres : des pingouins en plastic ornent le hall d’entrée, des salles d’exposition, des caméras cachées qui font que notre image apparaît comme par magie sur les murs des corridors, dans ce même corridor un mur vitré avec de l’eau derrière a attiré notre attention mais sans plus.   On poursuit et je vais aux toilettes.  J’en ressors en riant et en invitant Brigitte à venir dans la salle de bain pour voir…..elle ne comprend pas et j’insiste….elle entre et constate que le mur d’eau qu’elle regardait, je lui pissait dessus de l’autre côté car c’était un mur transparent.  En fait, on fait pipi sur le mur vitré sans séparation sur lequel coule l’eau.  Les pisseurs voient de l’autre côté et pas l’inverse…..capoté.

À notre sortie, nous sommes allés faire un petit tour sur le belvédère qui surplombe la rivière Ohio.  Après avoir contemplé le panorama très ordinaire quelques minutes, nous sommes retournés à la voiture pour se changer pour partir à l’aventure dans la ville mais en vélo : l’aventure étant le vieux Louisville et le Kentucky Down (derby). 

Le quadrilatère du vieux Louisville est très typique et bien conservé, d’anciens réverbères au gaz y sont encore en fonction.  De grosses demeures bordent de petits squares, on se croirait vraiment à la fin des années 1800. 

Il ne nous restait plus que 5-6 kilomètres pour le Kentucky Down (Derby).  Après quelques bons coups de pédales nous y voilà : très impressionnant et très gros comme infrastructure.  Étant donné que nous étions en vélo et que nous n’avions pas de cadenas, un seul de nous deux a pu y entrer et prendre quelques photos…Brigitte s’est sacrifiée…..

Il se fait tard et avec les 2 petites pointes de pi$$a que nous avions pris plus tôt, l’estomac criait famine.  Nous voulions retourner sur le «River Front » pour le parcourir en vélo.  À l’aide de la carte touristique, qui n’est pas du tout à l’échelle et qui est très exhaustive, on a essayé tant bien que mal de trouver la piste mais sans succès….Nous nous sommes retrouvés dans un quartier industriel moyennement récent, puis un peu plus vieux, puis par la suite très délabré pour ne pas dire tout croche où les quelques personnes qui y vivaient nous semblaient ben louche.  Je me suis dis il ne faut pas faire un flat ici….Brigitte m’a dit par la suite qu’elle aurait roulée sur le frame au risque de sa vie plutôt que d’arrêter là.

Finalement à l’aide de notre GPS de randonnée, auquel il manque les cartes détaillées car j’ai oublié de les mettre avant de partir de la maison, nous avons retrouvé la piste au bord de l’eau.

Pas d’allure comme piste cyclable.  J’ai de la misère à m’imaginer que l’on puisse penser à mettre une piste de vélo dans un endroit pareil.  D’un côté une rivière avec de l’eau brune…..et de l’autre, des manufactures laissées à l’abandon bornées par un quartier avec des maisons qui se tiennent debout par apparence…j’irais jamais là le soir….Finalement on arrive à la voiture….On quitte avec grand plaisir cette ville qui nous aura grandement déçu…sauf pour le Colonel !

Pour le souper nous voulions aller au Cheesecake Factory (y’en a quelques uns qui vont savoir de quoi il est question…Las Vegas).  À notre arrivée 40 minutes d’attente : on a pas le choix ça va être comme ça dans tous les restaurant des environs.  Finalement, au bout de 20 minutes, le « beeper » que l’hôtesse m’avait remis s’est mis à vibrer.  Deux bons plats de pâtes carbonara plus tard, nous repartions vers le campement rassasiés…..Comme le dit le nom du restaurant, c’est un must de manger un gâteau au fromage.  N’ayant plus faim, on demande au serveur de nous mettre un morceau dans une bôite pour la maison….$7.95….mais quel bonheur….on retourne à la RockMobile.

Louisville et mes égoûts (6 juillet.....)


En arrivant à la RockMobile, il était 10hrs.  Voulant prendre de l’avance pour le lendemain puisque je voulais quitter tôt, je décide de vider mes réservoirs d’eaux.

COURS 101 réservoir de roulotte :
Dans ces équipements il y a deux types de réservoirs.  Le réservoir d’eau grise (douche, évier) et réservoir d’eau noire (caca).

Par la suite, on visse le tuyau à la sortie du réservoir et on ouvre le clapet…..et ça coule.  On commence par l’eau noir et on fini par l’eau grise pour rincer les tuyaux…..je fais ça depuis que j’ai des roulottes….2004…déjà 10 ans !

Alors, je sors dehors avec ma frontale dans le front.  Je dis un beau bonsoir à mon voisin qui est environ à 12 pieds de moi et qui vient tout juste de brasser son feu….il entre dans sa roulotte…..
Vous vous souvenez (3 juillet) j’avais acheté un beau coude transparent pour voir ce qui sortait de mes réservoirs et savoir si l’eau coule toujours……alors je prends mon coude, je le visse après mon tuyau et je viens pour le visser à la sortie du réservoir d’eau noire et ……ça part et ça sort 4 pouces de large……j’ai rien vissé encore…..ça me prend 4-5 secondes et 4-5 gallons de marde dans la face et sur moi pour comprendre que lorsque j’ai quitté Indianapolis, j’avais laissé le clapet de l’eau noire ouvert !

Je finis par le fermer mais ça coule encore….je remets le capuchon sur le tuyau et ça arrête de couler….j’entre dans la ShitMobile et me déshabille flambant nu dans l’entrée….Brigitte me regarde et je lui dis simplement lave mon linge je suis plein de marde…..tout a coulé…..j’entre dans la douche et je reprends mes esprits tranquillement…..

En sortant de la salle de bain Brigitte me dit….ça sent donc ben mauvais……je le sais ….. je me suis versé 4-5 gallon de tout ce qu’on a mangé dans les 3 derniers jours sur moi…..ça peut pas faire autrement……Je suis ressorti pour aller arroser mon dégât.  Je n’ai pas vidangé ce soir là……j’ai dit à Bridg, demain on met le cadran de bonne heure…je ne veux pas être là lorsque le voisin va sortir dehors…..on va vidanger à la station de vidange commune au cas où…….

On m’avait dit que ça arrive au moins une fois à tout bon campeur…..peut-être pas en si grosse quantité mais…. ……..j’imagine que je suis clair pour le reste de ma vie…..plus un crédit pour une vie !

vendredi 5 juillet 2013

Mammoth Cave au Kentucky (5 juillet)



…....Il pleut encore.  Pas grave car aujourd’hui nous avons réservé une visite des grottes de Mammoth Cave.  Malgré les averses qui ne cessent, nous serons à l’abri.

Je suis allé courir encore ce matin.  J’ai découvert un nouveau cartier résidentiel qui est très calme… Comme hier, je suis parti il pleuvait un peu et à mon retour, c’est le déluge.

Comme nous avons pris notre temps ce matin, nous sommes partis plus tard.  Nous avions prévu un dîner sur la route......comme nous sommes dans le Kentucky, il est temps pour nous d'aller voir si la recette du poulet de Colonel Sanders est meilleur à la source.  C'est ici que le Colonel a ouvert son premier restaurant dans le Kentucky.

Nous avons trouvé (c'est pas dur il y en a partout) une villa du poulet.....(je trahis mon âge).  Quel découverte de voir qu'il y a la formule buffet (All you can eat....) pour $8.95.  J'imagine mon fils !!! se laisser tenter par ce magnifique buffet ou l'on retrouve des patates pillées, de la sauce, des beans, des légumes, croustade aux pommes, du macaroni au fromage et ...du poulet frit.  Comme nous mangeons ce poulet une fois au 5 ans, nous y allons mollo avec une boîte à deux avec 6 morceaux....c'était ben bon....la salade a écoeuré Brigitte...alors j'en ai eu deux.  On peut maintenant partir pour Mammoth Cave.
 


Un peu d’histoire sur les grottes de Mammoth Cave s’impose.  Il s’agit et de très loin le plus gros réseau de grotte au monde.  Son nom qui date du XVIII siècle visait simplement à démontrer l’ampleur de ces grottes.  Il y a un réseau de plus de 600 km explorés dans ce parc.  De plus il fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco.  Ce réseau est tout au centre du Kentucky et a une superficie de 215 km2.  Il s’agit d’un State Park important et très fréquenté aux États-Unis.


Après une heure de route, nous arrivons à ce parc national, d’une grande beauté.  Comme nous avions réservé pour la visite (de 2h45  – Historic Tour) nous nous promenons sur les sentiers environnants.  On se croirait dans la vallée de la Jacques Cartier mais en beaucoup plus denses et humides…de toute beauté. 


L’heure du rassemblement a maintenant sonné, nous sommes près d’une centaine pour  ce groupe.  La ‘Ranger’ nous donne les consignes et le déroulement de la visite (Brigitte commence à regretter son coup) du genre : si vous souffrez d’agoraphobie, de claustrophobie, cette visite n’est pas pour vous.  Il y aura des sentiers inégaux, parfois de la pluie, de petits espaces, nous descendrons à quelques centaines de pieds sous terre pour remonter à 50 pieds, de petits passages étroits, 150 marches à monter, 2 milles à marcher, et parfois la lumière peut faire défaut (arghhhhhh), toujours suivre le groupe de très près car  le groupe sera accompagné de  2 rangers, un devant et l’autre derrière à la toute fin.

Un coup l’émotion de Brigitte passée (je l’ai aidé ... ), on part à la queue leu leu …on suit la ‘Ranger’ vers les entrailles du parc.  Ces grottes sont vieilles de plusieurs milliers d’années et recèlent environ 400 milles de sentiers explorés.   Au début de la visite, la Ranger nous explique que ces grottes ont servi au moment de la guerre de sécession.  Pour l’instant ca va, les corridors sont très larges et très hauts, et bien éclairés.  À chaque étape on nous explique l’histoire de ces grottes. 

Vient le moment où elle nous explique qu’au début du siècle, les biens nantis venaient d’aussi loin que New York pour y faire une visite, longue de 18 milles et qui durait 6 heures.  Des esclaves, noirs, transportaient les vivres, l’eau et ce qui fallait pour l’éclairage.  Par contre, à ce moment-là les sentiers n’étaient pas ce qu’ils étaient : il y avait plusieurs passages où les visiteurs devaient ramper et où ca passait très serré. Aujourd’hui encore, il y a ce type de visite est possible.  Il y a des endroits ou il n’y a que 9 pouces d’ouverture pour passer.

À un moment durant la visite, elle nous a raconté la fois où un explorateur y était venu pour découvrir d’autres chemins et accidentellement sa lanterne s’est éteinte.  Brigitte sentait venir la soupe chaude…..je la sentais trembler et se blottir contre moi……La guide a éteint les lumières……………ARGGGGGGGGHHHHHHHHHHH.  Elle nous disait d’ouvrir les yeux et d’essayer d’y voir quelque chose et en plus d’observer le silence…….juste pour voir ce que  ça fait !!!!!   Brigitte n’arrêtait pas de dire qu’elle avait peur !  Je lui demande : de quoi a tu peurs on voit rien !!  C’était capotant.  Imaginez, nous sommes environ 100 pieds sous terre, sans lumières et sans bruit….de toute beauté.  Je passe ma main devant mes yeux et aucun ombrage....voir photo !
On ne voit rien dans la caverne....même pas les doigts..regardez!
Ces quelques 20 secondes ont parues une éternité pour Brigitte….mais sans dire qu’elle y a pris goût, elle s’habituait…le pire était à venir et on le savait pas….
 
Nous avons repris notre chemin vers le «Fat …….quelque chose ! »  qui est un étroit corridor, très bas, où l’on doit passer de côté car de face c’est pas assez large….les gens y allaient très lentement … un peu trop au goût de Brigitte.  Moi-même je capotais.  Je me suis mi à penser que j’étais à plus de 150 pieds sous terre et qu’il fallait que je m’accroupie et tortille pour passer dans cet endroit….pire, on avait déboursé $24 pour être là !  Il me semble que lorsqu’on paie, on a du plaisir ?  Le plaisir est venu un peu plus tard quand le passage a été…passé.  J'ai pris un vidéo de ce passage ou l'on voit peu mais on voit qu'on n'a pas de place.....

Finalement, on arrive dans une immense agora, où des bancs nous attendent.  On se retrouve à cette étape à l’endroit le plus bas de notre visite, 164 pieds sous le sol.  
On y entend la rivière qui passe à 50 pieds plus bas.  Là encore la ranger nous explique que dans les années 1800 le site appartenait à un riche et qu’un de ses esclaves aimait bien y venir.  C’était le seul endroit où il pouvait enfin se sentir libre : libre d’aller à gauche ou à droite, etc.  C’est aussi en partie grâce à lui que plusieurs passages ont été découverts.  Il adorait tellement cette grotte qu’au moment où le propriétaire est décédé, ce qui lui permettait de se sentir libre, il a décidé de rester sur le site et de passer son temps à la découverte des grottes.  Aujourd’hui, il est enterré au cimetière qui surplombe l’entrée de la grotte.  On avait vu un cimetière avant d’entrer dans les grottes…le gars est là ! 

Ici on voit qu'une petite partie de l'escalier qui nous permettra de rejoindre la civilisation


Après 10 minutes de repos, il est temps de refaire surface et de gravir les 155 marches.  Il y a une infrastructure de métal comme un mirador…très impressionnant comme structure et comme hauteur.  De beaux points de vue s’offrent à nous tout au long de la montée.  J’ai pris plusieurs photos tout au long de cette randonnée.  Par contre, pour qu’elle soit présentable, j’aurai besoin de quelques minutes de Photoshopage à la maison….ici mon studio d’édition dans la RockMobile est la base du minimum…

Après deux bonnes heures de visites nous refaisons surface à l’extérieur.  C’est hallucinant l’écart de température.  Dans les grottes la température est constante à 15-16 degrés.  On sort et la chaleur nous frappe.  Nous avons été chanceux car avec la quantité d’eau qu’il y a, on devine qu’il a plu tout le long de notre visite J.

Malgré les craintes que nous avions, cette visite vaut le déplacement et les explications données tout au long de la visite sont très intéressantes. 

On reprend la route dans l’autre sens car nous avons 120 km à faire pour retrouver la RockMobile….nous avons des histoires à écrire……

jeudi 4 juillet 2013

Pays du Colonel Sanders ...le Kentucky (4 juillet)



Collaboration spéciale de Brigitte Fournier 

Hier en arrivant nous avons été fidèle à nos habitudes.  On installe la Rock mobile et on part faire du repérage pour l’épicerie, le Liquor Store et le Wall Mart.  On revient au campement se faire un bon souper (Haut de cuisse de poulet mariné avec moutarde et citron servi avec un gratin dauphinois) que nous prendrons dehors et écrire nos mémoires d'Indianapolis tout en planifiant les 3 jours à venir au Kentucky le pays du Colonel Sanders.
 Ce matin c’est le 4 juillet.  Le jour sacré des Américains.  Le ciel est très nuageux et la journée s’annonce maussade.  Marc décide de rechausser ses espadrilles.  Je crois qu’il n’a jamais été si longtemps sans courir depuis vingt ans…environ 1 mois.  Au moment qu’il sort pour renouer avec son sport de prédilection, il commence à mouiller…il ira quand même s’époumoner pendant une demie heure sous la pluie.


Maintenant il pleut des cordes….et ça sera comme ça pour les 2 prochains jours.  Qu’à cela ne tienne on décide d’aller visiter la distillerie de bourbon la plus populaire au Kentucky, aux USA et au monde, la «Jim Beam Distillery».  Nous avons appris que si le bourbon n’est pas produit au Kentucky, ce n’est donc pas du bourbon, c’est SIMPLEMENT du Whisky.


À notre arrivée, nous réservons notre tour, et en attendant, nous faisons le tour du propriétaire : on peut apercevoir la maison ancestrale d’un descendant de Jim Beam (Brook Noe).   Ces barils sont faits à la main, avec deux essences différentes de bois, l’érable et l’hickory, puis sont brûlés à l’intérieur durant quelques minutes, ce qui donne le goût unique au bourbon en y passant de nombreuses années.
Nous pouvons aussi voir comment sont faits les barils servant à entreposer le bourbon, barils qui ne servent qu’une seule fois et qui sont ensuite revendus à des brasseurs ou des producteurs de whiskey.

L’heure de la visite a sonné.  Notre guide nous amène à l’usine et nous indique que le bourbon doit absolument être produit avec l’eau du Kentucky, qui n’a pas de calcaire et qui n’est pas ferreuse puisqu’elle provient du nord et est filtrée via les rochers environnants, ce qui donne le goût unique du bourbon.  Il semble que c’est un des éléments les plus importants dans la composition de ce nectar.  Par la suite un mélange de 3 céréales, le blé, l’orge et le rye (seigle), sont ajoutées.  Le processus de fermentation débute alors et produit également la levure.  De là le mélange est distillé une première fois puis une seconde.  Ce qui donne l’alcool qui fermentera dans le baril et qui donnera le produit final quelques mois ou plusieurs années plus tard.  Lorsque le bourbon est prêt, on brise le bouchon du baril, et le liquide est filtré dans un tamis très fin afin de retenir les particules du baril qui pourraient s’y retrouver.

Notre guide nous en fait la démonstration et fait circuler le bourbon en question.  Il nous dit de ne pas se gêner que si on trempe nos doigts dans le verre il fera comme si de rien n’était puisqu’il n’y a vraiment pas de danger pour les microbes compte tenu de la teneur d’alcool.  Le liquide ambré circule parmi le groupe et tous nous trempons nos doigts pour goûter.  C’est très fort mais bon. 

Ce nectar est maintenant prêt à être embouteillé.  Les bouteilles sont bien rincées avec non pas de l’eau et du savon mais avec du bourbon.  Comme il s’agit d’une visite touristique, il invite les gens à en laver quelques unes…voir photo !  Elles sont ensuite remplies, et scellées.  Le processus est maintenant complet.  Avant de partir, le guide nous amène dans un des nombreux  entrepôts de barils.  Chaque entrepôt compte 5 étages et regroupe environ 20,000 barils.  Puisqu’il y a environ 70 entrepôts sur le site, ça représente environ un million de gallons qui attendaient bien tranquillement que le temps passe.

La visite tire à sa fin, mais le moment le plus attendu est maintenant arrivé : celui de la dégustation.  La visite comprenait également 2 dégustations d’une demie once chacune.  Le bourbon ne se déguste pas comme le vin.  Notre guide nous fait une démonstration assez explicite.  On doit d’abord le sentir avec le nez et avec la bouche ouverte tous les deux en même temps dans le verre.  Autrement, si on ne fait que le sentir, on risque de se brûler quelques cellules au cerveau….  Ensuite, on prend une gorgée que l’on ‘mâche’ dans notre bouche en la faisant tournoyer également avec la langue, puis on avale.  Là on ressent la finale qui nous remplie d’une chaleur moyennement agréable et communément appelé le Kentucky Hug.

Maintenant à notre tour de faire l’expérience.  Nous aurons le loisir de goûter quatre sortes différentes.  On commence par quelque chose de léger, un bourbon ‘blanc’  ….c’est léger (mais fort), puis on déguste un bourbon à la cerise noire…notre préféré, puis le bourbon traditionnel vieilli 8 ans : on vient de monter d’une coche le degré d’alcool. 

Comme je ne suis pas amateure d’alcool, Marc pourra bénéficier d’une double dégustation.  Pour finir, il y va pour la totale : le Brooker à quelque 65% d’alcool….c’est presque du gaz à briquet !  C’est très très très fort….Chose certaine ce n’est pas cette bouteille que l’on a ramené……nous avons choisi le plus populaire, Jim Beam vieilli 8 ans.

Malgré la pluie la journée a passé comme l’éclair et nous sommes revenus à la Rock Mobile pour souper et en soirée le voisinage faisait quelques feux d’artifice puisque c’était le 4 juillet ….sous la pluie….


God bless America !




mercredi 3 juillet 2013

Départ de l'Indiana pour .....(3 juillet)



C’est ce matin que je me gâte.  Ça fait 6 mois que j’y pense….il y a un Camping World au sud d'Indianapolis…premier arrêt et étape importante pour moi......c’est Noël !! 

On arrive.  Je regarde ce commerce comme quand ma mère m’amenait à la compagnie Paquet voir le père Noël.  Je suis fébrile et contrairement à la compagnie Paquet, je dois me raisonner entre mes réels besoins (….) et les nouveaux jouets qui me font envies.  Car contrairement aux années 60, c'est moi qui choisi et non ma mère....Pour ceux qui nous connaissent, vous savez bien que Brigitte a remplacé ma mère dans ce rôle…c’est elle qui me dit non…que ce n’est pas raisonnable….que j’en ai pas réellement besoin….qu’est-ce qu’on va faire avec ça ? bref, elle trouve plusieurs dérivés de ces phrases qui ont comme objectifs commun de tenter de me raisonner.  De façon générale, je parviens à atteindre un certain équilibre.

Pour les incultes, qui non jamais entendu parler de ces commerces aux Etats-Unis, une mise en contexte s’impose.  Qu’est-ce qu’un CAMPING WORLD ?  C’est l’équivalent de ce que COSTCO est pour l’épicerie, Tu entres là et même si tu as besoin de rien, ça te coûte $100.  Si tu avais prévu quelques achats, ben c’est $350 que tu y laisses.  Mais comme NOUS sommes raisonnable, il y aura encore cet équilibre ... dont je souffre !

Ma liste
Heureusement ou malheureusement, en arrivant devant le Camping World, on constate que c’est probablement le plus gros que nous n’avons jamais vu !  :-)  Pire encore, j’ai déjà une liste d’achat (approuvé par la mère Noël)….

Ce serait utile nous avons perdu la notion du temps..
On entre, on se prend un panier et on part.  Que de plaisir.  Tous les accessoires de camping que vous pouvez imaginer, ou que vous avez vu à quelque part, son sous mes yeux.  Je sors ma liste et let's go.  Un peu de papier de toilette, du nouveau sent bon pour mettre dans les réservoirs d’eau noir (la toilette)…je ne savais pas à ce moment que dans les jours qui viendraient, que j’apprécierais autant la puissance de ce sent bon.  Un petit coude pour la ose.  Des blocs jaunes pour mettre sous les jacks. Un coude transparent pour voir ce qui sort de mes égouts….(à retenir ce dernier objet, j'en reparlerai dans un futur blog).  

 Mais le plus important, une nouvelle pomme de douche qui selon les commentaires de ceux qui l’utilisent, disent qu’elle produit un jet puissant même si la pression de l’eau est faible…ça tient du miracle quasiment.  Je me suis retenu tout l’hiver de ne pas la faire venir par internet (car les frais de livraison doublaient quasiment la facture)le comptable qui m’accompagne me disait à ce moment que ce n’est pas raisonnable car nous passerions devant des Campings World cet été….alors là, je la prends.  J’ai déjà hâte de la poser. 

J’hésite devant plusieurs objets de grand intérêt mais le regard de Brigitte m’indique que ce n’est pas aujourd’hui que je pourrai les acquérir …je les mettrai sur la prochaine liste car j’ai identifié une dizaine de Camping World sur notre route cet été…  On passe à la caisse et c’est un réel plaisir pour moi de contribuer au profit de ce commerce en leur confiant $130 de mes économies….je reviendrai.  Le gars m’indique que nous avons sauvé plus de $30 grâce à notre carte de membre.  It’s a deal….  

La partie nord est du magasin...

dimanche 30 juin 2013

Indianapolis (30 juin au 2 juillet)



On va vous raconter ce que nous avons fait dans les derniers jours à Indianapolis.  Cependant, il faut savoir qu’au moment d’écrire ces lignes, nous sommes le 4 juillet en soirée et sous la pluie….ne vous inquiétez pas car nous sommes à l’abri sous l’auvent.  On reviendra plus tard dans un autre billet sur la journée du 4 juillet….

Première chose à faire en arrivant, le ménage.  Afin que Brigitte se sente pas trop dépaysée de la maison, elle a pu se gâter en passant la balayeuse dans la RockMobile….la chanceuse.  Nous avions installé l'aspirateur le vendredi soir avant de partir avec mon grand frère....c'est ce qui m'a valu une cicatrice dans le front que je garderai probablement à vie selon Brigitte.

Depuis deux semaines que je cherche un nickname à la fifthwheel…je viens de trouver….ROCKwood ( la marque) et mobile pour….mobile…ça se tient....alors ce sera ça.

Comme à notre nouvelle habitude, lorsqu’on arrive à un endroit on prend ça mollo.  Alors nous avons trouvé un Walmart pas loin pour aller faire l’épicerie…l’internet étant rapide, nous avons parlé avec plusieurs personnes ce soir là…ça nous manquait.

1er juillet : Comme prévu, le lendemain nous partons pour le centre ville.  On stationne l’auto dans le White River State Park.  De là nous attelons nos vélos et partons pour l’aventure.  Muni de quelques cartes des pistes cyclables de la ville, nous identifions deux circuits à faire.  La Cultural Trail qui traverse la ville dans tous les sens et la Canal Trail qui nous fera découvrir les canaux aménagés dans le centre ville.

Sur une distance de 3 milles, la Canal Trail longe un canal et de chaque côté il y a des appartements que nous croyons être dispendieux.  C’est très beau.On peu faire un petit parallèle avec la rivière St-Charles.  Très petit.  Le canal est environ 75 pieds de large, l’eau est bleu turquoise et il n’y a pas de carcasse d’auto ni de sommier.  Ce matin c’est nuageux et nous sommes lundi.  Alors c’est calme et il n’y a que quelques marcheurs qui se promènent.
Le canal est de  forme irrégulière ce qui le rend encore plus attrayant.  On peu y faire du pédalo, du canot et pour les plus sentimentaux, vous pourrez faire un tour de gondole comme à Venise.  Par contre ce matin, il n’y a pas de gondolier.

On bifurque sur la Cultural Trail qui fait le tour des principaux attraits touristiques de la ville.  Cette piste est incroyable.  On n’a jamais vu une piste de cette qualité dans un centre ville.  Elle est en inter-bloc et doit avoir environ 20-25 kilomètres.  Les indications sont d’unes clartés et cette piste est partagée entre les cyclistes d’un côté et les piétons de l’autre.

Les nuages sont menaçants mais nous sommes prêt pour l’adversité….Durant notre randonnée, nous croisons continuellement des vieux messieurs avec des chapeaux coniques rouges qui ressemble à une version moderne des casques des adeptes du Ku Klux Klan.  On fini par se rendre compte que c’est le regroupement annuels des Schriners qui a lieu du 30 juin au 4 juillet (Imperial session Indianapolis 2013).  Il y en a partout et ils portent le casque avec une grande fierté…c’est sympathique.

Le vélo nous permettra d’aller dans tous les coins de la ville.  Nous avons vu le State Capitol (parlement), Veteran Memorial Park, Monument Circle (l’équivalent de Place de la Bastille à Paris) et un paquet d’autres choses.

Sur l’heure du dîner nous nous sommes pointé au Monument Circle et avons mangé au resto ‘AU BON PAIN’….on c’est fait fourré….mais la soupe était bonne.  J’avais vu un spécial qui n’en n’était pas un.  Bref, un œuf Mc Avocat avec une soupe et sandwich à la salade de poulet pour $20.  Pire, la pluie venait de commencer.  Puisque j’ai laissé le cadenas des vélos dans le cabanon à la maison…..Arghh…..alors on n’a mangé sous un parasol …sous la pluie.

Après avoir repris des forces et s’être hydraté J, nous sommes allé au Lucas Oil Stadium.  Il s’agit de la maison de l’équipe des Colts d’Indianapolis.  L’ouverture a eu lieu en 2008 et ils ont été les hôtes du Super Bowl en 2012.  Le stade peut accueillir 70,000 fans…  Il est superbe.

Nous avons poursuivi notre périple en suivant la piste pour finalement retourné à notre stationnement.  Six heures de vélo et 30 kilomètre plus tard, nous pourrions maintenant être guide touristique ….. J’exagère un peu.  Par contre, visiter une ville en vélo nous permets d’aller à des endroits qu’aucun touriste ne va.  Ça nous donne une perspective différente.  Continuellement on se permet de faire le tour d’un bâtiment, d’un parc, d’une ruelle très rapidement….nous adorons.
 Nous nous sommes changé dans l’auto….pour être beau au restaurant.  Nous sommes allés au P.F. Chang’s.  Nous avons découvert cette chaîne de restaurant à Las Vegas.  Ces restaurants sont aux mets chinois ce que St-Hubert est au poulet.  On retrouvait en 2012 204 restaurants à travers le monde…particulièrement aux Etats-Unis.  C’est pas bon, c’est ben bon…..

Retour à la RockMobile pour récupérer un peu……













2 juillet :  Il nous restait un incontournable à voir à Indianapolis…..deviné ?  Jacques Villeneuve a gagné sa première grande course….je pense que c’est cette victoire qui l’a propulsé en Formule 1.  Le INDIANAPOLIS MOTOR SPEEDWAY.  C’est ici que se tient vers la fin mai le Indianapolis 500.

Sans le savoir hier, nous étions quasiment rendus à la piste …..en vélo.  De l’extérieur, c’est capoté de voir les multiples estrades.  On passe devant l’entrée sans arrêter alors je décide de faire le tour de la piste.  Huit kilomètres plus tard, on entre dans le site……

Nous n’avions aucune attente en venant ici.  On se demandait même ce que nous verrions…..heureusement pour nous, il y a des essais.  Ça pas de maudit bon sens la vitesse et surtout le bruit.  Nous aurons la chance de voir tourner des autos (environs 5) le temps que nous serons là.  On entre à l’intérieur il y a un musée.  Puisque nous n’avons pas d’intérêt pour ça, on passe tout de suite à la boutique souvernir….Là aussi c’est impressionnant. 

Il y a tellement de cochonnerie sur la course automobile que tu deviens fan le temps de la visite.  Ça ma permis de m’acheter une calotte, un gilet, une plaque pour mon Miata identifié avec le logo des 500 milles d’Indianapolis, un bandana aux couleurs du Speedway, une tasse, un magnet, une pine et des cartes postales….vous comprenez que c’est pas vrai…mais j’ai tenu tous ces objet dans mes mains le temps de me convaincre que j’en avais pas de besoin….sauf……mystère !

Par la suite nous sommes retourné dans le centre ville avec l’intention de manger au City Market.  Mais comme l’heure du dîner était largement passé, nous avons jeté notre dévolu sur un burger dans un resto hyper out.  C’était ben bon.


Par la suite, comme je n’avais pas encore fait de cache (vous vous souvenez une cache par État ?), alors nous avons parcouru un parc en vélo durant près de deux heures et avons fait 5-6 caches.  C’était ben l’fun.

Retour à la Rock Mobile vers 18hrs…..on passera une soirée tranquille.

Demain on se lèvera tôt….nous aurons tout prêt de 300 km à faire pour Louisville.

À +